L’estimation des émissions de GES au Niger a été faite en utilisant le logiciel IPCC2006, version 2.69. Dans ce cadre, les résultats seront présentés pour l’année 2020, ainsi que sa comparaison avec celle de l’année 2014 corrigée. En effet, l’année 2014 était l’année de référence de l’inventaire avant la mise à jour et qui était également considéré comme année de base de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de deuxième génération.
Au Niger, les émissions nettes totales des principaux gaz directs pour l’année 2020 sont évaluées à 16 951,67 GgCO 2 eq, soit 0,75 tonnesCO 2 éq/habitant. Les émissions totales sont évaluées à 42 219,53 GgCO 2 eq, soit 1,86 tCO 2 éq/habitant.
Ces résultats font ressortir que le Niger à une capacité de séquestrions de CO 2 de l’ordre de 25 267,86 GgCO 2 eq.
| Catégorie | CO2 net (1)(2) | Ch4 | N2O | HFCs | Nox | CO | NMVOCs | SO2 |
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| Catégorie | CO2 net (1)(2) | Ch4 | N2O | HFCs | Nox | CO | NMVOCs | SO2 |
L’analyse des émissions totales nettes par secteur fait ressortir le pourcentage pour les secteurs AFAT, Energie, PIUP et Déchets.
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L’analyse des émissions globales par gaz représentée sur la Figure ci dessous donne le pourcentage des gaz CH4, N2O, CO2 et HFC
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En termes des tendances sur la période 1990-2022, les émissions de GES sans le secteur UTCATF ont montré une tendance générale à la hausse. Elles sont passées de 7 953,42 GgCO2eq à 36 927,92 GgCO2eq entre 1990 et 2022, soit un Taux de Croissance Moyen Annuel (TCMA) de 4,91%. Cette augmentation est particulièrement liée à l’expansion des activités industrielles, à la croissance du secteur de l’énergie et à l’intensification des pratiques agricoles. Le secteur Agriculture/Elevage, notamment à travers la fermentation entérique et la gestion des sols, est un émetteur significatif de méthane (CH₄) et de protoxyde d’azote (N₂O). Les émissions de ce secteur représentent 74,13 % des émissions totales de GES sans UTCATF en 2022, mettant en lumière le rôle de l’agriculture dans le bilan des émissions du pays. Les émissions de CO₂ liées à la combustion des combustibles fossiles dans le secteur de l’énergie représentent une part importante des émissions totales. En 2022, le secteur de l’énergie a contribué à 14,54 % des émissions totales de GES sans UTCAFT. Les secteurs des déchets et PIUP, bien que contribuant dans une moindre mesure, génèrent des émissions de CO2 et CH₄, ajoutant à la pression globale sur les émissions. Cependant, le secteur UTCATF a joué un rôle de puits de carbone, grâce à la capacité de séquestration des forêts et des terres boisées. En incluant UTCATF, les émissions totales nettes du pays sont évaluées à (-) 22 670,07 GgCO2eq en 1990. Cette capacité d’absorption a progressivement diminué au fil du temps faisant passer les émissions totales nettes à 13 556,03 GgCO2eq en 2022.

