Contexte du Niger
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Le Niger, avec une superficie de 1 267 000 km2 dont les trois quarts désertiques, a une population estimée à 24 463 375 d’habitants (INS, 2022). Il est vulnérable au changement climatique en raison de la forte variabilité des paramètres climatiques dans l’espace et dans le temps, notamment les précipitations qui sont fréquemment reçues sous formes d’orages violents donnant lieu à des ruissellements intenses (SPN2A, 2020).

Aussi, à l’instar des autres Pays de la communauté Internationale, le Niger a signé et ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), respectivement le 11 juin 1992 et le 25 juillet 1995. Il a également ratifié le protocole de Kyoto le 30 septembre 2004 et l’Accord de Paris (AP) le 21 septembre 2016. Ce dernier a été adopté à la suite de la 21ème session de la conférence des parties (CoP 21) afin de lutter contre le changement climatique, accélérer et intensifier les actions et les investissements nécessaires à un avenir durable à faible intensité de carbone.

Profil Démographique

La population du Niger est estimée à 24 463 375 habitants en 2022, avec une forte proportion de jeunes de moins de 15 ans, représentant 49,4%. Elle est rurale et est caractérisée par un fort taux de croissance démographique de 3,69% par an (INS, 2022). Comptant 3,3 millions d’habitants en 1960, elle est passée à 7 251 626 habitants en 1988, 11 060 291 en 2001 pour atteindre 17 138 707 habitants en 2012. . Par contre, le ratio de dépendance qui mesure la relation entre la population dépendante et la population active a été estimé à 108,2% (INS, 2022). La figure 1 présente la pyramide des âges de la population du Niger selon le sexe en 2012 et les projections de 2035.

Pyramide des âges de la population du Niger selon le sexe en 2012 et 2035 (Données brutes INS)

L’analyse de la dynamique d’urbanisation au Niger laisse présager que la population urbaine pourrait doubler en moins de 20 ans. En effet, de 5% en 1960, elle a vu son effectif passer à 12% en 1977, puis à 15% en 1988 et 16% en 2001 (SE/CNEDD, 2022a). Par ailleurs, la répartition de la population selon le milieu de résidence fait ressortir un taux d’urbanisation de 21,7% en 2012 avec une croissance annuelle de 6,2% (INS, 2012).

Le relief nigérien est peu contrasté. Au nord-est, les hauts plateaux (800 à 1 000 m d’altitude) sont bordés d’escarpements qui rendent l’accès difficile. A l’ouest et au sud se trouvent de bas plateaux (200 à 500 m d’altitude), tandis qu’au nord du 17e parallèle s’étend le massif de l’Aïr bordé à l’ouest et au sud par une dépression périphérique. Ainsi, on distingue plusieurs unités géographiques (CNEDD, 2023) : (i) le Sahara caractérisé par des dunes de sable, des plaines rocailleuses et des paysages arides ; (ii) l‘Aïr comprenant des sommets, des canyons, des plateaux et des formations rocheuses uniques, avec une superficie d’environ 77 000 km² et abritant le mont Bagzane culminant 2 022 mètres d’altitude (Figure 3) ; (iii) le Ténéré s’étendant sur 400 000 km², caractérisé par des dunes impressionnantes et des paysages lunaires ; (iv) le Sahel caractérisé par des plaines ondulantes, des savanes herbeuses et de faibles précipitations et abrite une partie de la végétation et de la faune caractéristiques de la transition entre le désert et les régions plus humides ; (v) la dépression de l’Azawak comprenant des zones de dépression géologique avec des plaines relativement basses et des zones de marais saisonniers, ainsi que des lits de rivières asséchés ; (vi) la cuvette du lac Tchad caractérisée par des plaines inondables, des marécages et des zones humides, dont certaines sont saisonnières et (vii) les plaines et vallées fluviales tels que le fleuve Niger et ses affluents, traversant le pays du Sud-Ouest au Nord sur une distance d’environ 4 180 kilomètres, créant des plaines fertiles et des vallées fluviales propices à l’agriculture et à l’élevage.

En termes de réseau hydrographique, le Niger possède un seul cours d’eau permanent, le fleuve Niger qui traverse le pays sur une longueur de 550 km dans sa partie ouest. On trouve aussi quelques lacs permanents dont le principal, le lac Tchad, est situé dans la partie sud-est du pays et plusieurs rivières semi permanentes dont les affluents de la rive droite du Niger à l’ouest et la Komadougou Yobé au sud-est. Malgré cela, selon les estimations des spécialistes, les ressources en eau du Niger seraient assez importantes même si elles demeurent inégalement réparties. Elles sont constituées par d’importants réseaux hydrographiques d’eau de surface (plus de 32 milliards de m3/an dont le fleuve Niger et ses affluents avec 30,75 milliards de m3) et d’importantes réserves en eaux souterraines de l’ordre de 2,5 milliards de m3 renouvelables et 2 000 milliards de m3 non renouvelables (MAG, 2023).

Climat actuel

Climat Futur

Une étude relative à « l’analyse de la réponse pour l’adaptation climatique au Niger » réalisée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) en collaboration avec l’Alliance de Biodiversity International et le Centre International de l’Agriculture Tropicale (Alliance), le Programme de Recherche du CGIAR sur le Changement Climatique et l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire (CCAFS) montre une variation des paramètres climatiques notamment les températures et les précipitations selon les scenarios RCP8.5 (figure 5). Cette figure montre que dans le futur (i) les températures minimales et maximales pendant la saison des pluies augmenteront de quelques degrés, avec une moyenne de températures minimales et maximales entre 21°C et 41°C pour la période 2030-2041 et entre 22°C et 42°C pour la période 2041- 2060 et (ii) les précipitations durant la saison des pluies augmenteront également pour la période 2021- 2040 ainsi que 2041-2061. L’augmentation sera plus importante (en vert) pour les mois d’août et septembre pour la période 2041-2060, allant jusqu’à plus de 175 mm de pluie pour le mois d’août (PAM, 2021).

Les secteurs AFAT (Agriculture, Foresterie et Autres Terres) et Énergie occupent une place stratégique dans le développement durable du Niger, en raison de leur contribution significative à l’économie nationale et de leur rôle clé dans l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques. Ces deux (2) secteurs sont également responsables de plus de 80 % des émissions de GES, constituant ainsi les secteurs prioritaires de la CDN révisée.

Secteur AFAT

Secteur de l'énergie

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