L’évaluation de la vulnérabilité des secteurs AFAT et Energie a permis d’identifier les options d’adaptation suivantes :
- Promotion de l’Agriculture Intelligente face au Climat ;
- Valorisation des données météorologiques par les producteurs ;
- Développement de la gestion durable des terres et des eaux ;
- Renforcement de la gestion participative et numérisée des massifs forestiers ;
- Elaboration et mise en œuvre d’un plan décennal de reboisement ;
- Développement de la Foresterie urbaine et péri-urbaine ;
- Subventions des kits d’utilisation des énergies fossiles et solaires ;
- Développement de Partenariat Public Privé (PPP) pour la mise en valeur des énergies nouvelles et renouvelables.
Les mesures d’adaptation dans le secteur AFAT portent sur l’amélioration de la résilience des sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la foresterie, des ressources en eau, halieutiques et fauniques ainsi que de la santé des populations. En effet, l’accent est mis sur la promotion des techniques d’AIC prenant en compte la valorisation de l’information climatique, l’alerte précoce, la gestion des risques et de catastrophes, le genre et l’inclusion sociale, l’assurance indicielle agricole climatique et l’intégration de la dimension « changement climatique » dans la planification locale, régionale et nationale.
Les mesures d’atténuation prévues, dans le secteur AFAT, sont relatives à la mise à l’échelle des bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT) et des eaux sur l’ensemble des zones agroécologiques en vue d’augmenter la résilience des écosystèmes et des ménages, et de séquestrer le carbone.
| Sous-secteurs | Impacts et vulnérabilités | Mesures et actions |
| Agriculture | Réduction des ressources en eau pluviales Recrudescence des ennemis de cultures (criquet pèlerin, sautériaux, chenilles mineuses, etc.)Réduction/perte du rendement et production des culturesPerturbation du calendrier cultural (préparation, semis, travaux d’entretien, récolte, etc.)Ensablement des terres agricoles, la diminution de la contribution de l’agriculture au PIB Ensablement des cuvettes oasiennes Inondations locales des zones riveraines des plans d’eau occasionnant des pertes de cultures, la perte de production agricole et des stocks, les dommages sur les infrastructures agricoles et les aménagements hydroagricoles Accroissement de l’évapotranspiration potentielleConflits entre les producteurs ruraux Dégradation des écosystèmesAccentuation de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle | Usage des variétés améliorées certifiées à haut rendement, et de ressources phyto-génétiques adaptées Gestion intégrée de la fertilité des sols Assurance indicielle agricoleIrrigation ‘goutte à goutte’Promotion et le développement des cultures irriguées Promotion et utilisation des services et informations climatiques en faveur des producteurs Création des retenues d’eau de ruissellement et leur valorisation pour les cultures irriguées (maraîchage) Traitement des bassins versants et des koris qui endommagent les aires de cultures Réalisation d’ouvrages de protection des aires de cultures contre les inondations Lutte contre les ennemis et maladies climato-sensibles des cultures Promotion de la petite irrigation et des cultures de contre saison par l’utilisation des systèmes d’irrigation améliorés, innovants et performants Organisation et développement des filières et des chaines de valeur des principales cultures de rente à haute valeur ajoutéePromotion de l’agroforesterie et la RNA Amélioration des systèmes de commercialisation des produits agricoles locaux au profit des producteurs vulnérablesRécupération des terres dégradées pour les besoins d’exploitations agricoles et pastorales Intégration de l’adaptation au CC dans les plans de développement communaux, départementaux et régionaux. |
| Foresterie | Réduction de la biodiversitéDégradation des écosystèmes forestiers Disparition de certaines espèces animales et végétales Prolifération des espèces terrestres et aquatiques nuisibles (jacinthe d’eau, Sida cordifolia, Tipha autralis) Formation des ravins et/ou des dunes de sable, la pollution des sols, l’encroûtement Migration de la faune sauvage Diminution de la productivité du potentiel forestier. | Aménagement des forêtsProduction des plants Récupération des terres dégradées Fixation des dunes Lutte contre les plantes en envahissantes Mise en place des brise-vents de protection Mise en place des haies vives Ouverture des bandes pare-feu Promotion de la RNA Réalisation de plantations d’alignement, d’ornement et d’ombrage Promotion de l’élevage non conventionnel. |
| Elevage | Modification de la composition des troupeaux à travers un remplacement progressif des bovins, par des petits ruminants et des camelins, plus résistants aux conditions climatiques difficiles Reconversion des éleveurs nomades en populations sédentaires, Diminution généralisée du potentiel fourrager Ensablement des espaces pastoraux Prolifération de certaines espèces végétales non appétées par les animaux (Sida cordifolia, Calotropis procera) Dégradation des parcours Accroissement de la mortalité du cheptel, surtout des bovins, lié aux sécheresses récurrentes Baisse des revenus des éleveursDiminution de la contribution de l’élevage au PIB. | Appui à l’élevage traditionnel par le renforcement des aménagements pastoraux et des capacités de sécurisation dans la zone pastorale ; Accroissement de la productivité de l’élevage par l’amélioration du potentiel génétique et le développement de l’intégration agriculture/élevage Appui à l’aviculture villageoise Relance de la filière bétail-viande Appui à l’organisation des professionnels de la filière élevage Appui à la privatisation de la profession zoo-vétérinaire Lutte contre les épizooties et mise en place de veille sanitaire Promotion des laiteries et soutien à l’élevage périurbain Appui à la recherche vétérinaire et zootechnique Promotion de l’élevage non conventionnel Appui à la mise en œuvre du plan d’action pour la relance de l’élevage au Niger et mesures d’accompagnement. Promotion des cultures fourragères |
| Ressources en eau | Inondations (pluies diluviennes) Vent violent, vent de sableTempérature extrêmeSécheresses. Pollution des eaux de surface et souterraines Variations des niveaux piézométriques Tarissement des cours d’eau de plus en plus rapide | Amélioration de la connaissance et de la maîtrise des ressources en eau Valorisation des informations météorologiques Amélioration de la couverture des besoins en eau des populations et de leur cadre de vie Réalisation de mini AEP dans les villages les plus peuplés Appui à tous les secteurs de production tout en recherchant une meilleure adéquation entre coûts d’investissements, d’entretien et de fonctionnement des infrastructures hydrauliquesClarification et le respect des rôles des différents partenaires (Etat, collectivités, secteur privé, populations bénéficiaires Protection des ressources en eau, de la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques Mise en place de brise vent pour protéger les plans et cours d’eau contre l’érosion éolienne Valorisation des ressources en eau à travers une meilleure organisation des filières Adéquation entre la fourniture de l’eau à usage domestique, industriel, agricole… Traitement des eaux résiduaires Adéquation entre les aménagements, urbanisation. |
| Activité | Indicateurs | Responsable | Unité | Cibles 2030 |
| Plantations d’espèces à usages multiples | Superficie plantée en espèces à usages multiples | ME/LCD | ha | 750 000 |
| Promotion de régénération naturelle assistée (RNA) | Superficie des terres couvertes par la RNA | ME/LCD | ha | 913 932 |
| Aménagement des terres pour les cultures irriguées ou de décrues | Superficie de terres aménagées pour les cultures irriguées ou de décrues | MAg | ha | 424 000 |
| Haies vives et brises vents | Longueur de plantation linéaire réalisée | ME/LCD | km | 145 000 |
| Aménagement et sécurisation des enclaves pastorales, aires de pâturage et aires de repos | MEl | ha | 455 848 | |
| Aménagement et matérialisation des couloirs de passage | Surface de couloirs de passage sécurisés et aménagés | MEl | ha | 279 702 |
| Restauration des terres pastorales dégradées | Superficie de terres pastorales restaurées | ME/LCD | ha | 112 500 |
| Foresterie privée | Surface de forets privés créées | ME/LCD | ha | 75 000 |
| Développement de fermes laitières en zéro pâturage (stabulation permanente) | Nombre de fermes laitières | MEl | fermes | 258 |
| Intensification des systèmes d’élevage basés sur l’embouche bovine | Nombre de tête de bovin/fermes | MEl | fermes | 1 500 |
| Intensification des systèmes d’élevage basés sur l’embouche ovine | Nombre de tête d’Ovin/fermes | MEl | fermes | 3 000 |
| Programme « un village un bois » | Surface des bois créés | ME/LCD | ha | 12 500 |
| Fixation de dunes vives | Superficie de dunes fixées | ME/LCD | ha | 10 053 |
| Réhabilitation des forêts classées dégradées | Superficie de forêts classés sous aménagement | ME/LCD | ha | 10 822 |
| Gestion des intrants | MAg | tonnes | 10 000 | |
| Lutte contre le déboisement (défrichement) et les feux de brousse (pare-feu) | Superficie protégée contre le déboisement et les feux de brousse | ME/LCD | ha | 7 500 |
| Culture fourragère | Superficie de culture fourragère | MAg/ ME/LCD | ha | 2 000 |
Pour le secteur de l’Energie, les mesures visent à faciliter l’accès à une énergie bon marché, durable et propre ainsi que l’accès aux services énergétiques modernes pour tous en 2030. Les options d’atténuation concernent la gestion du sous-secteur ‘Résidentiel’(ménages), par l’électrification rurale, l’économie du bois-énergie et sa substitution par d’autres combustibles plus modernes (gaz butane, biocarburants, solaire) ; le sous-secteur ‘Transport’ par la baisse de ses consommations spécifiques ; la gestion des secteurs ‘Demande, Transformation et Vulgarisation des Énergies Renouvelables’ par l’amélioration de l’efficacité énergétique des filières et la promotion du solaire photovoltaïque pour le pompage d’eau, la santé et l’électrification.
Le montant global (investissement inconditionnel et conditionnel) de mise en œuvre des technologies d’adaptation identifiées est évalué à 6,743 Milliards USD pour la période 20212030 en deux phases de cinq ans.
En effet, les coûts des options inconditionnelles et conditionnelles sont évalués respectivement à 2,40 Milliards USD (36%) et 4,343 Milliards USD (64%).
| AFAT | Réduction | Financement (Milliards USD) | ||
| BAU 2025 | BAU 2030 | 2021-2025 | 2026-2030 | |
| Scénario Inconditionnel | 4,5% | 12,57% | 0,85 | 1,55 |
| Scénario Conditionnel | 14,6% | 22,75% | 1,87 | 2,473 |
| Total financement | 2,72 | 4,023 | ||
